Foi, notre liberté d'aimer
Dieu ne force la liberté de personne
Parce qu'Il lui est plus profitable et délectable de voir l'âme arriver librement à Lui et lancer son appel vers Lui librement. Parce qu'il Lui est plus agréable de constater que sans contrainte, nous le recherchons, enfin ! Lui faire la cour, le solliciter est une douce consolation pour Lui... Sans cette liberté effectivement, la saveur en aurait été bien amoindrie. Où est le plaisir, la joie quand l'obligation règne dans une relation ?
"Il faut qu'il y ait demande. Sans demande on ne peut pas donner" dit l'Ange à Gitta Malazs, dans Dialogues avec l'Ange.
Et c'est la liberté qu'à voulu Dieu pour nous. Certes, Il aurait pu forcer notre volonté et nous obliger à l'aimer, à Le louer, à L'adorer. Mais alors cet amour et cette louange aurait eu si peu de valeur à Ses yeux !
Voyons ce qu'il en dit à Jeanne Le Royer la Mystique de Fougères : "Saches qu'en fait de religion, comme en fait de mœurs, l'homme doit être libre de choisir entre le bien et le mal. Sans cela, je ne pourrais exercer ni ma bonté, ni ma justice. Si l'homme n'était pas libre dans ses actions, il ne pourrait ni mériter, ni démériter : il n'aurait ni récompense à espérer, ni châtiment à craindre. Un instrument purement passif ne peut me rendre un hommage qui m'honore."
L'homme maître de soi-même, doit être tenté et éprouvé pendant un temps. Ce n'est qu'à cette condition que je me tiens honoré des mouvements
de son cœur et de ses actions. Je l'ai fait maître de choisir et de se déterminer librement en tout.
Participation de notre volonté et de
Son amour
Ainsi qu'Il Le dit dans Divins appels
de Marie Sevray
:" Oh ! Qu'elle M'a coûté cher, cette faculté que J'ai donnée à l'homme d'être libre... Que d'œuvres gigantesques et sublimes J'aurais accomplis dans l'âme de l'homme si J'avais pu agir à Mon gré. Mais c'eût été comme des œuvres forcées, sans aucune participation de sa volonté et de son amour... Or, ce ne sont pas des êtres inanimés que J'ai créés. Je les ai faits à mon Image, c'est-à-dire, essentiellement vivants ! J'ai déjà dit que si l'homme M'avait donné une louange forcée, Je n'aurais pu M'y délecter".
connaitre Marie Sevray
Pourquoi Dieu donne la foi à certains
Celui qui désire recevoir la Foi, assurément la gagne, car le désir de la foi est déjà une volonté de foi. Puisque la foi est un don de Dieu, demandons là et soyons sûrs qu'elle nous sera accordée. Il suffit qu'il y ait demande, espérance, consentement à cette relation. Il suffit d'appeler Jésus : Il vient !
Certaines personnes pensent que ce n'est pas pour elles de croire. Elles pensent "comment faites vous pour croire ? Je n'y parviens pas et je n'en suis pas responsable". Si !
Elles ne savent pas qu'il leur suffit d'en avoir le goût pour la recevoir, c'est un désir qui ne reste jamais sans réponse. Il suffit de demander pour la recevoir. Il faut être deux pour entrer en relation
mais elles ne savent pas le comprendre lorsqu'il s'agit de Dieu. Elles ne comprennent pas que Dieu, respectueux de leur liberté attend leur adhésion, qu'elles expriment cette aspiration. Dieu attend fortement cette relation mais elles ne se sentent pas concernées par cette attente, elles s'imaginent être en dehors de cette participation, pas concernées par cette liaison en devenir. C'est une ambigüité regrettable.
Pourtant être Chrétien c'est être en union, c'est une religion d'alliance. C'est d'une logique fondamentale
: il faut être deux pour créer la relation. Dieu offre Son amour, la Renaissance
et la Résurrection, Il nous les propose mais ne les imposera jamais. C'est à nous d'accepter ces dons qu'Il nous a obtenu par Sa mort sur la Croix. Voulons-nous de ces cadeaux ou les refusons-nous dédaigneusement ?
Nous pourrions prendre tous les livres, tous les écrits qui abordent le sujet, nous ne trouverions pas d'autre alternative : Dieu attend notre décision pour s'approcher de nous. C'est une intention qui ne regarde que nous. N'est ce pas fabuleux cette liberté donnée ?
Pour être touché par Dieu, la première démarche est de le décider : "je souhaite m'approcher de Dieu ; DIEU m'intéresse ; Je veux découvrir Dieu".
Le dire, le répéter régulièrement dans notre prière. Garder la constance et la persévérance. Attendre et voir venir. Car il se passera quelque chose, Il viendra assurément. Votre demande doit être émise sans doute, droite et déterminée.
à d'autres pas. Serait-ce une injustice, du mépris
Certains semblent rester sur le bord du chemin, sans que rien de ce qui est grâces ne se passe dans leur vie. Pas de foi, pas de merveilleux, pas de découverte de l'invisible, une vie strictement matérielle. Pourquoi ? Un quotidien uniquement basé sur le concret, sur le visible.
Aux yeux des croyants : une vie difficile, comparable à la dureté de l'asphalte !
Il y a ceux qui décident "tout ça c'est ces bêtises". Ils ont émis cette décision qui semble définitive, d'une manière étourdie sans en mesurer l'impact : "Dieu, Jésus, la spiritualité et la religion c’est de la blague ! Je n’y crois pas, je n’en veux pas". Et qu'on se le dise, qu'on ne les embarrasse pas avec "tout ça", on ne le leur fait pas, ils sont bien trop intelligents pour être naïfs comme ces débiles de croyants
: "oui, oui, Dieu qu'il ne me dérange pas, je n'ai pas besoin de lui !" l'affirment-ils souvent en riant de leur prétentieuse détermination.
Devant cette volonté, Dieu les laisse tranquilles. Dieu se conforme à leur résolution et en Dieu bien éduqué, ne les dérange pas, ne force pas leur porte. Devant ce vide, ils en déduisent qu'ils ont bien raison et que c’est vrai Dieu n’existe pas ! Et oui, c'est encore une vérité : le Ciel n'existe pas pour celui qui le nie.
Au fil des années, la confirmation de l'absence divine, de l'inexistence de Dieu
se confirme bien évidemment dans leur esprit. "La preuve que Dieu n'existe pas, il n'a jamais été dans ma vie. S'il existe, pourquoi Il ne s'est pas présenté ?"
Et oui l'esprit humain est illogique, d'une façon il refuse, d'une autre, il semble attendre ce qu'il repousse !
Ceux là, -comment s'en étonner ?-, finissent dans la dépression, "car le désespoir est le fruit de l'athéisme" disait Julien Green.
Ce qui est vrai.
Pourquoi c'est essentiel à comprendre
Certes quand tout va bien, personne n'a besoin de Dieu. Mais les années passent. Un jour, la mort surviendra, la mort que le chrétien ne craint pas, car il sait qu'il verra Dieu, en revanche les plus grands craintes atteignent alors les athées.
Leurs regrets ne vaudront rien, l’opportunité de L’aimer sera passée pour eux et ils seront privés de Dieu pour l’éternité.
"Qu'est ce que ça peut faire ?" disent ces inconscients, ces prétentieux, ces arrogants... Ca fait que d'un geste, Jésus les expédiera dans la fosse dont on ne sort pas et où il n'y a pas de repos.
De la même façon que Jésus aura reçu leur mépris lorsqu'ils étaient sur terre, de la même façon ils recevront le sien au moment du grand Jugement.
J'en entends déjà certains préciser "ah mais non, la miséricorde de Jésus est immense !" Certes c'est loin d'être faux, on peut compter sur Sa miséricorde
lorsque nous sommes sur cette terre, mais au moment du grand Jugement, nous rencontrons la Justice de Dieu et là ce n'est plus du tout le même tempo !
Cette punition sera éternelle et sans répit. C'est une conséquence logique
: à refuser Sa compagnie, Lui refusera la vôtre ! Car tout doit être pur dans son Royaume !
En écrivant ce dernier paragraphe me revient l'anecdote de la mort de Voltaire, si peu connue. Voltaire voyant sa fin advenir et dans la crainte de la suite de la mort, demande à ce qu'un prêtre vienne le visiter et lui donner les derniers Sacrements. Seulement Voltaire n'est pas seul, beaucoup de ses amis sont là et voyant le prêtre arriver "pour faire son office", les amis s'esclaffent "comment, c'est impossible que Voltaire puisse demander un prêtre, il n'est pas croyant, vous aurez mal compris." Et ils lui interdisent d'entrer ! Le prêtre repart.
Apprenant cela, Voltaire redemande à ce que le prêtre revienne. Ce que le prêtre fait ! Il se présente à nouveau et à nouveau "la belle compagnie" refuse de le laisser entrer, riant et assurant que c'est impossible. Il ne peut s'agir que d'une erreur, Voltaire ne peut pas demander à ce que le prêtre vienne lui donner les derniers Sacrements.
Et c'est ainsi qu'en conclusion à une vie d'hypocrite, Voltaire n'a pas pu mourir muni des derniers Sacrements.
Quelle surprise cela a dû être pour lui lorsque son âme quitta son corps... surprise commune avec celle des incroyants.
On récapitule