L’histoire de Catherine/Ekaterina d’Alexandrie est si lointaine que les historiens ne sont pas tous d’accord sur les dates de sa naissance entre 287 et 294 après Jésus Christ et celle de sa mort, entre 305 et 312.
Qu’importe les classifications de l’Histoire, nous ne sommes pas à 5 années prés. Les écrits humains sont parfois imprécis, ceci tenant au fait que lors des évènements, aucun script ne songe à relater la vie de telle ou tel, pensant que tout le monde la connait, puis les années passant, constatant que les faits s’effacent inexorablement de la mémoire pensent un peu tard qu’il faudrait relater la biographie.
Certains mêmes prétendent que ce qui concerne la vie de Sainte Catherine tient de la légende, simplement parce que quand c'est trop beau, ça ne peut pas avoir été.
Mais à Dieu rien d'impossible et ceux qui vivent "avec Dieu" savent bien que leur vie n'est pas ordinaire.
Basons nous sur les faits que nous avons.
Catherine/ Ekaterina, qui à la naissance ne porte pas ce prénom mais celui de Dorothéa, est née aux environs de 287 à Alexandrie, fille du roi Costus.
Etant érudit, son père permet à la petite fille de recevoir une éducation raffinée, ce qui est rare à cette époque puisqu’elle est une fille. Mais la petite Dorothéa s’intéresse à tout et montre d’excellentes dispositions à l’étude.
Pendant son sommeil, bien avant son baptême, elle eut un songe. Elle vit la Sainte Vierge Marie qui lui présente l’Enfant Jésus. Mais Jésus repousse "Dorothéa/Catherine", d’un geste et détourne son regard, invoquant qu’elle n’est pas encore purifiée par le baptême.
En se réveillant, elle désire être baptisée au plus tôt, c’est-à-dire le jour même. Alors la nuit suivante, Jésus lui apparait encore en lui disant qu’il veut l’épouser, puis il lui passe un anneau au doigt. En se réveillant, elle trouve son doigt portant un anneau.
Cet évènement la bouleverse et suscite son intérêt et elle veut apprendre tout ce qu’il est possible de connaître de Jésus et de Marie. Elle entreprend des études de théologie, de philosophie, la poésie sous la direction des professeurs les plus éminents. Elle s’instruit avec zèle dans les "arts libéraux", et à dix-huit ans, elle maitrise l’art oratoire d’une manière singulière et s’amuse à parlementer avec les érudits, les philosophes, les poètes.
Alexandrie en ce temps là était sous la domination de Maximin II, appelé aussi Maximus, brutal, cruel et peu instruit. Un jour, prenant conscience que les Chrétiens étaient de plus en plus nombreux à Alexandrie, il prit la décision que toute la population devait sacrifier aux dieux.
Certains jours, Alexandrie était encombrée par des pèlerins qui conduisaient des animaux au sacrifice. Les rues et les carrefours ces jours là pullulaient de monde et d’animaux mais les odeurs de viandes carbonisées infestaient les rues.
Catherine, nous l’appellerons ainsi désormais s’aperçut que de nombreux Chrétiens se laissaient détourner pour honorer les idoles.
Courageuse et intrépide, convaincue que sa noble naissance la protégerait, elle alla rencontrer Maximin et lui fit un beau discours pour lui demander de revenir sur ses ordres.
Devant cette belle jeune fille, assurée, cultivée, qui "dispute longuement avec lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l'allégorie, la métonymie et en parlant de claire et mystique façon"* il ne sait que répondre face à ses arguments, et en tomba immédiatement amoureux, bien qu’il soit déjà marié.
Lors d’un deuxième entretien, Catherine tente de le convertir au Dieu unique des Chrétiens, mais Maximin n’a toujours pas d’arguments pour sortir la tête haute de cet entretien et comprenant qu’il ne pourrait vaincre la sagesse de cette jeune fille cultivée, décide de réunir une assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs et leur promets "d’immenses récompenses s’ils triomphaient par leurs raisonnements de la vierge argumentatrice*"
* Jacques de Voragine
Nous empruntons la suite à Jacques de Voragine :
L'empereur leur dit : "Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l'emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs".
En entendant cela, l'un d'eux, indigné, répond d'une voix pleine de colère : "Belle décision pour un empereur ! Pour un différend avec une seule fille, il fait venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu'un seul de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre4 !"
La vierge, encouragée par un ange du Seigneur lui recommandant de résister avec constance, s'adresse à l'empereur devant les orateurs : "Par quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors que tu m'obliges à combattre sans espoir de récompense ? "
Puis elle réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation et à les convertir.
Fou de rage, l’empereur les fait aussitôt brûler au milieu de la cité, puis séduit par sa jeunesse et son "incroyable beauté", s'adresse ensuite à Catherine et il lui propose une place dans son palais, en second rang après la reine.
Elle répond : "Cesse de tenir de tels propos […] Je me suis donnée comme épouse au Christ [...] Rien ne pourra m'éloigner de l’amour que j'ai pour Lui".
L'empereur la fait alors dévêtir, frapper à coups de croc de fer, et jeter dans une prison obscure sans alimentation pendant douze jours.
L'empereur doit s'absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui est aussi son amant, se rendent dans la prison où ils voient des anges pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante. Ils sont convertis avec les soldats de leur suite.
Pendant les douze jours de prison, le Christ envoie une colombe blanche qui nourrit la prisonnière d'un aliment céleste..
À son retour, l'empereur constate qu'elle est toute florissante, lui propose une nouvelle fois d'être sa compagne, ce qu'elle refuse à nouveau car "le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique".
Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu'il tua une multitude de païens.
La reine, son amant Porphyre et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont exécutés. L'empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice.
Elle refuse :"Je suis la descendante de l’illustre roi Costus. On m’appelle Catherine. J’ai étudié les langues, exploré toute la science des philosophes et des poètes. Mais j’ai compris : ce ne sont que vanités ! Alors j’ai suivi mon Seigneur Jésus Christ. Je n’épouserai que mon Dieu !"
(La Passion de sainte Catherine)
et l'empereur la condamne à être décapitée. Quand elle est conduite au lieu d'exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre "Viens, ma bien-aimée, ma belle ! Voilà : la porte du ciel t'est ouverte".
A 18 ans, elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang. Les témoins de sa mort racontent que son corps a disparu miraculeusement devant leurs yeux médusés.
A noter pour ceux que ces évènements "n'ont jamais été vus ailleurs, par rapport aux étrangetés citées que le corps de Moïse non plus n’a jamais été retrouvé,
Le peuple d'Israël a cherché le corps de Moïse pendant des jours et des jours et ne l'ont jamais trouvé.
Aussi que le corps de nombreuses saintes et saints sont non corrompus : Thérèse de Lisieux, Bernadette Soubirous, Marguerite Marie à Paray le Monial et tant et tant d’autres…
Alors des anges prennent son corps, l'emportent, à plus de vingt journées de voyage et l'ensevelissent avec beaucoup d'honneurs au sommet du Jebel Katerina, le plus haut sommet de la péninsule du mont Sinaï. « De ses ossements s'écoule sans cesse de l'huile qui guérit les corps de tous les malades*
De nombreux siècles plus tard, les moines du monastère construit au pied du Mont Sinaï découvrent miraculeusement au sommet de la montagne voisine le corps intact d’une belle jeune femme et ils reconnaitront ce corps comme celui de Sainte Catherine déposé là par des anges et ils l’ont ramené au monastère qui s’appelait alors le monastère de la Transfiguration.
Ce monastère était placé primitivement sous le patronage de Notre Dame, puis il fut appelé "de la Transfiguration", avant d’être placé sous le patronage de Sainte Catherine au VIIIe siècle. Les moines deviennent ainsi les gardiens du tombeau de Catherine et du monastère contre les ennemis de la Chrétienté.
C’est au moment des Croisades que la vie de Catherine sera connue dans tout l’Occident, créant la grande dévotion à cette Sainte, de nombreux artistes l’ont figurée en martyre, la roue de son supplice, à demie rompue et teintée de sang étant représentée à ses côtés.
Saint Jérôme dira d’elle qu’elle a remporté la triple couronne de la virginité, de la science et du martyr. C’est alors qu’elle prend le nom de Catherine du mot syriaque céthar, c’est-à-dire couronne.
Ses attributs sont :
· des habits royaux et souvent une couronne marquant son lignage royal ;
· la roue dentée de son supplice, parfois brisée ;
· l'anneau de ses noces mystiques ;
· la palme des martyrs ;
· un livre, symbole de sagesse et d'érudition ;
· l'épée avec laquelle elle a finalement été décapitée ;
· à ses pieds, la tête de l'empereur ou celle de philosophes païens défaits dans ses arguments.
Sainte Catherine d’Alexandrie, Sainte Marguerite et l’Archange Saint Michel sont apparus à Sainte Jeanne d’Arc à Domrémy pour l’engager à aller faire couronner le roi de France à Rouen.
Plus bas, une autre apparition de Sainte Catherine...
J’entends une voix qui me parle et je sens une grande joie m’envahir. J’étais tout sauf heureuse, car la douleur des dernières heures de Jésus est sur moi et m’accable jusqu’à la souffrance physique.
Elle dit : « Sais-tu qui je suis ? »
Mais je l’ignore. J’éprouve seulement de la paix et je vois uniquement une lueur claire, lunaire, très belle, de forme corporelle mais si immatérielle que je ne la distingue pas.
Je suis Catherine.
Je me dis : « oh qu’elle est belle ! la dernière fois, elle avait une autre voix ! Celle-ci est cristalline, jeune, haute, elle n’a rien à voir avec la belle voix de la sainte de Sienne. »
« Je ne suis pas celle à qui tu penses. Elle aussi a reçu son enseignement de la Sagesse divine. Mais moi, je suis Catherine d’Alexandrie, la martyre du Christ. Je te protège. Je te le dis, en nous aussi tout devait lumière sous la lumière de Jésus. Ce n’est pas par étude humaine, mais par une action spirituelle que nous sommes devenues les « savantes du Seigneur, pour L’aimer et Le servir, Le louer de cette manière. Et aussi pour Le faire aimer, servir et Le louer par le biais de cet enseignement qui nous venait d’en haut ; alors que ses aspects les plus sublimes étaient humainement incompréhensibles, ils devenaient simples comme des mots d’enfant et nous écoutions son enseignement avec Lui l’Epoux. Adieu. Je t’ai répondu. Je t’aime. Tu es pour moi une petite sœur. Que l’Amour trinitaire soit avec toi.
La lumière s’est alors assombrie et la voix s’est tue. Rien de plus. Je me suis endormie, heureuse de cette nouvelle amie du Ciel.
Extrait des CAHIERS DE 1945 à 1950, le 8 mars
de Maria VALTORTA, page 32
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Veuille