La petite Ursula nait le 27 décembre 1660 à Mercatello, dans la région des Marches en Italie centrale de Francesco Giuliani et de Benedetta Mancini. Elle a sept sœurs ainées, trois autres embrasseront la vie monastique.
Sa mère aimait raconter qu’elle avait remarqué que les mercredis, les vendredis et les samedis, jours consacrés dans la famille à honorer la Passion du Christ, la petite Ursula n’acceptait ces jours-là le lait de sa mère que deux fois et en petite quantité. Puis six mois après sa naissance, elle est descendu des genoux de sa mère et s’est mise à marcher seule. A dix huit mois, accompagnant sa gouvernante dans un magasin, des témoins l’on entendu dire au marchand : "Soyez juste car Dieu vous voit !"
On le constate, la petite fille est habitée par la Présence divine, sa foi ardente est éduquée par la propre foi de ses parents, leur maison est décorée de tableaux religieux qui se trouvent dans chaque pièce et la maman lui explique chaque scène. Alors très naturellement, l’enfant babille et parle à Jésus-Enfant et l’appelle souvent à jouer avec elle. C’est ainsi qu’à trois ans, elle a des communications familières avec Jésus et Marie. Ayant dans sa chambre un tableau de la Vierge à l’Enfant, le tableau s’anime pour elle et l’enfant Jésus descend du cadre pour jouer avec elle.
D’une manière habituelle, elle jouit de la familiarité de Notre-Seigneur et de l’Esprit Saint car dès l'âge de cinq ans apprenant qu'un potier de son voisinage avait une mauvaise conduite, elle alla casser les pots de sa boutique avec un bâton. Réaction d'une enfant qui aime tant Dieu qu'elle veut que tous lui donnent un même amour.
Régulièrement, elle cueille des fleurs pour en orner l’image de Jésus et de Marie et un jour Jésus lui dit : "Je suis la Fleur des champs".
Jésus vient jouer, courir avec sa petite amie et elle partage volontiers son goûter avec Lui. Parfois, elle se fâche et se met en colère et Le traite comme s’Il était son frère, qu’Il vienne avec elle et si l’image ne laisse pas descendre l’Enfant Jésus, elle s’adresse à la Vierge Marie et lui demande avec insistance qu’Elle Lui dise de venir jouer avec elle.
Elle construit de petits autels dans la maison et demande à ses sœurs de venir avec elle construire d’autres autels, ne craignant pas de les interrompre dans leurs occupations.
Jésus l’éduque cependant pendant les jeux et la reprend quand elle se révèle excessive, l’assurant qu’Il sera toujours là pour elle. Et elle pour lui faire plaisir s’offre à Lui entièrement et lui donne tout ce qu’elle possède en les mettant devant son image. Très vite et d’une manière étonnante pour un si jeune âge, elle comprend l’intérêt de la souffrance pour le Christ, la valeur de Sa Passion et elle s’infligera souvent des petits supplices pour son honneur.
A ses sept ans, sa mère décède et son père décide de s’installer à Piacenza comme surintendant des douanes du duché de Parme. Leur style de vie s’améliore beaucoup, les moyens de leur père étant considérablement augmentés du fait de sa nouvelle fonction. Ses deux sœurs ainées rentrent au couvent et Ursula bénéficie de toutes les faveurs de son père qui fait de grands projets pour elle et il répond à toutes ses envies. Elle peut tout lui demander et lui pour lui faire plaisir ne sait que répondre favorablement à ses demandes. Elle peut faire maintenant de bien plus beaux autels à la gloire de son Jésus.
Et le désir de consacrer sa vie au Christ grandit en elle et elle souhaite faire comme ses sœurs, mais on lui répond toujours qu’elle est trop jeune, trop jeune aussi pour communier.
A douze ans, elle fait vœu de se consacrer à Dieu dans le fond de son cœur.
Son père qui désire la garder près de lui, lui suggère maints projets de vie, mais elle lui répond constamment : "c’est inutile, je serai religieuse".
Devant une telle détermination, enfin à 17 ans, elle obtient de son père, de son confesseur, de son évêque la permission d’entrer au couvent.
En 1677 donc, elle a choisit d’entrer dans la stricte clôture du monastère des clarisses capucines de Città di Castello.
Elle y reçoit le nom de Véronique, qui signifie "image véritable" et, en effet, elle devint l’image véritable du Christ crucifié.
Son noviciat se passe d’une manière parfaite, elle ne connait pas les essais qu’on applique dès leur arrivée aux religieuses car dès le premier jour elle se révèle religieuse parfaite avec le Christ, son époux à ses côtés.
Elle y est patiente et miséricordieuse comme religieuse, autant elle a été intransigeante et ardente dans son jeune âge.
Malgré l’incompréhension de ses confesseurs elle souhaite se consacrer à la vie pénitente.
Un an plus tard elle prononce sa profession religieuse solennelle.
De 1681 à 1697, commence pour elle le temps des grâces mystiques : le chemin de configuration au Christ à travers beaucoup de pénitences, de grandes souffrances et plusieurs expériences mystiques liées à la Passion de Jésus : le couronnement d’épines, le mariage mystique, la blessure au cœur et les stigmates.
En 1678, âgée seulement de 28 ans, elle est nommée maitresse des novices, et elle gardera cette charge sa vie durant.
En 1694, Véronique vit l’expérience du mariage mystique.
Jésus la blesse au cœur avec une flèche, cette blessure saignait de manière manifeste.
Elle recevra aussi les empreintes de la couronne d’épines.
Le 5 Avril 1697, Véronique reçoit la grâce des stigmates aux mains, aux pieds et au côté.
Elle raconte dans son journal : "Des plaies de Jésus sortirent des traits de feu, quatre prirent l’aspect de clous, et le cinquième prit la forme d’une pointe de lance scintillante (la blessure au côté).
Je ressentis une terrible douleur, mais en même temps je compris clairement que je venais d’être entièrement transformée en Dieu. »
— Journal de Véronique Giuliani, Il Tesoro Nascosto
Le Trésor caché.
Ces stigmates lui vaudront pendant trois années de multiples visites des enquêteurs méfiants du Saint Office.
Mais ses consolations durant toutes ces épreuves seront les visites du Christ, de la Sainte Vierge Marie, des anges et des saints qui la visitent régulièrement et l’entourent de leurs sollicitudes.
Mais elle reçoit aussi malheureusement les visites du diable, qui la persécute régulièrement, tant physiquement que spirituellement, surtout lorsque par ses prières et souffrances elle réussit à lui ravir des âmes pécheresses.
En 1716, à 56 ans, elle est nommée abbesse du monastère et sera reconfirmée dans ce rôle tout au long de sa vie.
En 1727, après une terrible agonie de 33 jours, qui culmine dans une joie profonde, si bien que ses dernières paroles furent : "J’ai trouvé l’Amour, l’Amour s’est laissé voir ! C’est la cause de ma souffrance. Dites-le à toutes, dites-le à toutes !" (Summarium Beatificationis, 115-120).
Le 9 juillet, son âme quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu. Elle a 67 ans.
Son évêque fait immédiatement ouvrir le procès informatif en vue de la béatification.
Déjà en 1728 paraît sa première biographie.
Sainte Véronique Giuliani fut béatifiée en 1804, par le pape Pie VII, et canonisée le 26 mai 1839, par le pape Grégoire XVI
SOURCE : Sainte Véronique Giuliani, abbesse des capucines, 1660-1727 - Comtesse M. de Villermont, Librairie générale Catholique,1910.
Afin d'obéir aux ordres de ses confesseurs successifs, pendant plus de trente ans, elle rédige son Journal, Il Tesoro Nascosto. Il s’agit pour elle de décrire ses visions, les visites qu’elle reçoit dans sa cellule, ses rencontres avec Jésus et elle y décrit aussi ses visions de l’enfer.
"Rien ne pourra me séparer de la volonté de Dieu, ni angoisses, ni peines, ni épreuves, ni mépris, ni tentations, ni créatures, ni démons, ni obscurité, et pas même la mort, parce que dans la vie ou dans la mort, je veux tout, et en tout, le vouloir de Dieu".» (Journal V, 272).
Elle s’accrocha au Seigneur en tout temps !
C’est un journal monumental de 22 000 pages manuscrites. Ce texte demeure inédit jusqu’à la fin du xixe siècle.
On peut y suivre sa pensée, sa spiritualité était de se sentir infiniment aimée par le Christ, époux spirituel et de répondre de mieux en mieux à cet amour... Elle offrait ses prières et ses sacrifices pour le Pape, son évêque et les prêtres, les pauvres et les âmes du purgatoire... vivant en profonde participation l'amour souffrant de Jésus...
Elle était convaincue de participer au Règne de Dieu, invoquait tous les saints du paradis pour qu'ils viennent à l'aide de son cheminement spirituel dans l'attente de la béatitude éternelle, aspiration de toute sa vie terrestre...
On y découvre que c’est elle-même qui demanda et supplia le Christ d'être crucifiée avec lui.
Veronica Giuliani, qui se révèle aussi un témoin de la puissance et de la beauté de l'amour divin... eut de même une grande intimité avec la Vierge Marie qui la visitait régulièrement et l’encourageait".
"Quand je commençais mon travail, Jésus me disait : « Allons, fais-le pour Moi, par Moi ! ». Quand je terminais, Il disait : "C’est Moi qui L’ai fait !"
Les dernières paroles de la sainte sont la synthèse de son expérience mystique : "J'ai trouvé l'amour, l'Amour qui s'est laissé voir !".
Quelques
Courtes Prières au Christ de Sainte Véronique Giuliani :
"Ô mon Jésus, Vous Vous êtes donc laissé mettre en Croix, crucifiez-moi avec Vous !
"Ô mon Jésus, je me consacre à Vous. Vous m’avez dit que ceux qui aiment la Croix n’ont d’autre demeure que votre propre Cœur. Je me déclare donc amante, amante de la Croix, et je signe cette déclaration de mon propre sang".
"Seigneur, Vous avez bu toutes les amertumes, je veux les boire aussi en Votre compagnie. La Croix, elle n’est plus pour Vous qui êtes maintenant dans la gloire ; passez-la moi".
"Ô mon Trésor aimé, je Vous demande cette grâce : abattez mon orgueil et ma morgue ; remplissez-moi d’amabilité et de douceur comme votre Cœur".
"Le Seigneur me fait connaître au clair ma débilité et sa Toute-puissance ; ma bassesse et sa Grandeur ; mon néant et son Tout, son Infini, son incomparable Tout ; et ce Tout, où dresse-t-il son trône ? Où tient-il sa cour ? Dans notre néant. Plus l’âme s’abîme en son rien, et plus Dieu se montre à elle, se l’unit à soi, la comble de son Amour infini ; et cet Amour, détruisant tout ce qui l’empêche d’agir, Il règne seul en Monarque absolu".
"Prenons Jésus crucifié pour modèle et nous changerons du tout au tout. Faisons tout en union aux souffrances du Sauveur"
"Ô hommes et femmes pécheurs… tous et toutes venez au cœur de Jésus; venez au bain de son précieux Sang… Il vous attend les bras ouverts pour vous embrasser"
Le soir de ce premier vendredi, la vision de Jésus au Cœur rayonnant entouré d’une foule de saints se présente à moi, plus ample et plus belle. Il y a beaucoup d’hommes, mais au premier rang se tiennent trois saintes, plus radieuses que tous les autres personnages comme sous l’effet d’une lumière due à un privilège particulier.
Dans cette vision, cependant, les corps me sont montrés portant leurs vêtements terrestres - même si je comprends qu’il s’agit de corps déjà spiritualisés -, exactement comme cela se produit dans les visions de la vie de Notre-Seigneur.
Je reconnais, parmi les hommes, l’apôtre saint Jean, qui se tient presque derrière Jésus, le regarde et sourit. Je vois ensuite un franciscain qui n’est pas saint François, mais je ne sais qui. Mais celles qui retiennent mon attention sont les trois saintes qui sont au premier rang.
L’une d’elles est Marguerite-Marie (Alacoque). Je la reconnais bien. L’autre est une, petite et belle, sœur, toute vêtue de blanc. Son voile seul est noir. Elle a un visage très intelligent, qui rayonne d’une joie surnaturelle. La troisième est une capucine maigre et austère avec ce regard sérieux mais bon qui est le propre de ceux qui ont beaucoup souffert et pleuré : c’est la plus âgée de toutes. Elle ne pleure pas en ce moment, mais elle me regarde avec une grande compassion.
Jésus me les désigne en disant :
"Voici mes hérauts. Ce sont celles qui n’ont pas gardé pour elles l’amour intense pour mon divin Cœur. Au contraire, elles l’ont fait connaître au monde, au prix de beaucoup d’efforts et de souffrances.
Celle-ci est la première chronologiquement. (Gertrude d'Helfta) C’est la première voix qui ait parlé de la confiance en mon divin Cœur. Le monde entier était un roncier de férocités humaines et de restrictions religieuses, quand Gertrude a dit au monde : "Aime et espère. Jésus t’assure que nous sommes réconciliés avec le Père. C’est son Cœur transpercé qui nous le dit. Travaillons à sa gloire. Faisons sa volonté pour lui donner de la joie, et il accomplira pour nous les miracles de sa miséricorde." Elle avait compris les paroles qui sortent de ma blessure.
La seconde, tu la connais. (Marguerite-Marie).Tu l’as vue hier soir.
La troisième est
Véronique, clarisse capucine. Elle est la "voix" qui disait en Italie ce que Marguerite-Marie disait en France. Toutes les deux ont vaincu le philosophisme, ennemi de la Vérité, plus encore que ne l’a fait l’Eglise par ses condamnations; elles l’ont vaincu par la force de leur amour, qui prêchait la vérité de ce qu’elles avaient vu et entendu. C’est pourquoi elles ont été tourmentées par les hommes aveugles. Or combien qui auraient dû voir étaient au nombre des aveugles ! Combien de consacrés parmi eux ! Mais elles, mes messagères, mes voix, avaient été créées dans ce but. Et elles ont accompli cela parce que faire ma volonté était leur joie.
Extrait des CAHIERS DE 1944 dictées de JESUS
de Maria VALTORTA,
2 juin 1944
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Veuille