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Il faudrait psychanalyser les athées

Marie Andrée Rinck • févr. 25, 2020

Comment faites-vous pour croire à ces balivernes ?

Point de vue blog/horizon-spirituel.com
Je parlais récemment avec un homme à la soixantaine conquérante à qui je confiais ma foi. Il s'est mis à rire et à se moquer. "Comment, vous, vous avez la Foi ? Mais franchement, comment faites-vous pour croire à ces balivernes ? Alors là, je vous croyais plus intelligente !"
Je suis restée coite et j'ai préféré changer de sujet, son assurance gonflée de son orgueil me montrait que je n'avais pas besoin de me "fatiguer" à chercher à le convaincre. Plus tard, je me suis souvenue de son enfance que m'avait racontée un membre de sa famille. 
C'est à ce moment là que je me suis faite la réflexion qu'il faudrait psychanalyser les athées pour comprendre leurs motivations profondes à refuser ce qui est beau, porteur, et pour ce qui me concerne me remplit de joie.

Père absent ou honni 

Il n'a pas été un enfant aimé par son père. Cela semble énorme qu'un fils dès la petite enfance ne soit pas aimé par son propre géniteur. Cela semble étrange, étonnant, injustifié. Allez donc lui dire ensuite que Dieu nous aime puisqu'il est notre Père, selon ce que nous en dit Jésus dans les Evangiles.

Comment pourrait-il accepter cette idée paternelle d'un Dieu, d'un Etre supérieur qu'il ne peut voir et qui nous aimerait ? Puisque son propre père n'a pas pu le faire ? On ne pourra jamais assez écrire sur la souffrance d'un fils nanti d'un tel père. Evidemment, cet homme délibérément athée, construisait son athéisme sur sa petite enfance, sur son adolescence pleine de souffrances de se voir rejeté. Etre aimé d'un Père, même du ciel est une idée trop incongrue pour qu'il l'accepte.

 Même l'idée d'un père qui nous aimerait simplement parce que nous sommes Sa créature. Pour ce seul motif. Après tout quel est l'artiste qui n'aimerait pas son œuvre ? Le jardinier n'aime-t-il pas son jardin, ses arbres, ses fleurs ? Le sculpteur son œuvre ?

Là, il faudrait psychanalyser le père ! Pourquoi en arriver à détester son fils alors qu'il n'en est qu'à ses premières années ?

Alors, il faudrait aussi psychanalyser la mère ? Qu'est-ce qui a précédé la naissance de cet enfant ? Chaque homme désire avoir un fils et l'aimer ! Sauf ce père là ! Tant de silences embarrassants dans les familles. 

Trop grand risque d'être déçu

Son rejet de Dieu alors s'appuie sur ses souffrances d'enfant, d'adolescent, de jeune homme. Et de son âge mûr car jamais, même adulte cet homme malheureux ne s'est pas réconcilié avec son père. Même au moment de la mort du père, rien ne s'est fait, le fils n'ayant absolument pas envie de se réconcilier avec un père qui lui avait fait si mal. Pourquoi croirait-il en un Dieu qui nous aime ? Le risque est trop grand d'être déçu par cette idée là aussi, autant la refuser. 

Puis, je pensai à tous les grands athées, notamment Freud (1856/1939). J'ai lu il y a quelques années "Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci" qu'il a commis comme un grand prétentieux qu'il était ! J'ai découvert un Sigmund Freud pervers et vicieux pour avoir pu écrire ce qu'il y a écrit sur la petite enfance de Léonard de Vinci.
Faut-il avoir l'esprit soi-même dérangé pour écrire ce qu'il y a mis ! 

Dans le monde médical qui tient la psychiatrie pour un "art" mineur, on dit volontiers que pour être psychiatre, il faut avoir soi-même l'esprit dérangé ! Je l'ai vérifié par moi-même en quelques circonstances et la lecture de Freud m'en a bien convaincue.

Il faut savoir que Freud, lui-même avait reconnu que sa psychanalyse de la religion n'avait aucune évidence clinique. Au point qu'en 1927, écrivant à Oskar Pfister, protestant convaincu, que ses études sur la projection religieuse étaient ses points de vue personnels ! Freud avait trop peu d'expérience, pour ne pas dire aucune, vis-à-vis des croyants authentiques et n'a jamais pu publier aucun résultat sur ce sujet. 
Sigmund Freud, cet athée convaincu était un pervers et un vicieux ! Comment s'en étonner lorsqu'on sait que son père Jacob, passif et faible, selon ses propres termes, était aussi un pervers sexuel, ce dont Sigmund et sa fratrie ont beaucoup souffert. 
Freud horizon-spirituel.com

Problèmes d'autorité avec la figure paternelle

On pourrait évoquer encore d'autres athées, tous ont en commun la haine, le rejet du père ! Pour faire court, tous ont eu à souffrir soit d'un père absent, soit d'un père décédé très tôt. Pour ceux qui étaient présents, ils ont suscité chez leurs enfants, le désir plus ou moins latent de tuer l'image du père, comme on dit en psychanalyse ! 
Ceci explique-t-il l'opinion ils ont pour Dieu ? Et son rejet ? 

C'est apparemment une idée qui semble bien établie et d'ailleurs logique, à tel point que J. P. Moreland2, le philosophe chrétien dit un jour à un auditoire : "Si vous êtes athée, je vous parie un bon steak au restaurant que vous avez eu des problèmes d'autorité avec la figure paternelle". 

Voltaire, le "grand Voltaire", (1694/1778) si critique de tout ce qui concernait la religion, n'était pas absolument athée pourtant, a rejeté son père, au point qu'il ne voulait même pas porter son nom de naissance François-Marie Arouet. 

Si l'envie nous vient, je gage qu'on trouvera facilement d'autres athées convaincus ayant eu des problèmes paternels. Passons.
Un athéisme ou agnosticisme basé sur l'orgueil
Je connais des personnes qui refusent la foi : "parce que vous pensez, je suis ingénieur ! Tout ça, ça ne me concerne pas, ce ne sont que sottises et je ne veux pas m'embarrasser avec ça". 
Vous pourriez bien leur rétorquer que de grands scientifiques du siècle passé avait la foi, Pasteur, Ampère, Alexis Carrel, prix Nobel de médecine avaient une foi profonde, cela ne les concernera pas, ils resteront imperméables à l'expérience de ces grands scientifiques.

Au-delà de l'orgueil né d'une culture très partielle des choses infinie de la vie, on peut aussi demander aux athées ou agnostiques quelles sont leurs peurs. Tant de personnes, même croyantes vivent leur vie sur les peurs plus ou moins justifiées. 

Comme disaient Mark Twain, "j'ai eu des peurs sur des choses qui ne sont jamais arrivées."
Un athéisme ou agnosticisme basé sur la peur
Beaucoup se désirent athées car ils ont la peur de devoir "faire des choses" qui leur prendraient du temps ! Ils refusent la Foi car ils se voient vivre en se contraignant à des obligations. 

Ils n'ont pas eu l'idée que le croyant est heureux de vivre dans sa foi, heureux d'aller chercher force et courage à l'autel et dans l'Eucharistie, du bienfait qu'apporte la confession et de la libération de leur esprit d'une conscience, de regrets qui les travaillent. Tant de personnes croyantes me confient : "heureusement que j'ai la foi, je ne sais pas comment je tiendrai !" Il est clair que notre force parfois ne vient que de l'Esprit Saint, "tout seul nous ne saurions rien faire !"

D'autres refusent la foi par paresse intellectuelle, pensez donc s'instruire, lire, faire autre chose que d'être devant la télé ! 

Et puis avoir la foi, pour beaucoup c'est aimer le silence et la solitude, à l'instar des moines et des chartreux, des moniales, "non mais quelle horreur ! Vous me voyez moi, je suis vivant, j'ai envie de profiter de ma vie" sans qu'ils ne se fassent jamais la réflexion que ceux qui vivent dans la solitude et le silence justement ont la Vie puissance 4 ! La solitude et le silence ont mauvaise presse auprès de la société.
"L'homme moderne disait Théodore Monod a peur du silence car, confusément il pressent que le silence est une terre d'appel, de confrontation avec l'essentiel, avec ce qui fait –ou devrait faire- notre vocation d'homme. Il faut plonger dans le silence comme on s'aventure dans le désert."  

Cette frayeur là est trop grande dans leur intellect, ils ne franchiront jamais la porte de la réflexion de ce qui fait la joie des chrétiens : le silence. D'ailleurs ne dit-on pas que c'est dans le silence que Dieu s'exprime ! Imaginez-vous si Dieu se mettait à parler à leur parler ? 

Fin de vie 

Et puis cette sacro sainte liberté, qu'en faites-vous ? 
On peut les rassurer, ça ne pose aucun problème, même Dieu est d'accord avec eux, ils sont libres de venir à Lui ou pas. Ce qui est bien vrai puisque Dieu nous laisse le libre arbitre.

Tous les athées ont un point commun somme toute amusant, ils veulent chacun psychanalyser les croyants. Ils cherchent dans l'œil du croyant la poutre qu'ils ont dans le leur ! Psychanalyser les croyants, voilà qui les intéresse au plus haut point, alors que ce serait déjà si simple d'écouter le croyant parler de sa foi, au moins sans l'interrompre et sans y mettre ses certitudes d'athée ou d'agnostique. Ensuite d'un point de vue impartial, chercher ce qui rend le croyant heureux. Ils n'expérimenteront jamais ayant si peur d'être détrompés. Ils évitent de le faire à leur propre bénéfice ! Il n'y a donc rien de nouveau sous le soleil, Jésus nous en parlait déjà il y a deux mille ans. 

Pour l'athée, le désastre n'est pas dans la fleur de l'âge mais dans le vieillissement. Quand inexorablement, s'approche l'heure du grand départ, l'absence de Dieu dans une vie mène à la résignation, au mal. A la dépression assurée. Tant qu'on peut se faire illusion, tout va bien. Mais il y a un dilemme qui se fera jour : soit Dieu existe et l'homme peut espérer, soit il n'existe pas et notre existence est d'une absolue absurdité. 

Le croyant voyant la mort arriver pense qu'il va enfin voir Dieu, voir ses proches déjà partis pour l'au-delà. L'athée voit la mort arriver dans le désespoir. 
Pour conclure : 
Ainsi que le disait Théodore Monod, encore lui, dans une interview, "Je ne redoute pas la mort. J'attends avec impatience l'instant où la lumière se fera". 

C'est l'avis de ceux qui ont la Foi. 

Vous pouvez réagir à cet article, ci-dessous.

Le prochain article de ce blog portera sur 
"Vivre sous l'aile de l'Esprit Saint, un chemin de Joies."

1 . Sigmund Freud and Oskar Pfister, Psychoanlysis and Faith : The Letters of Sigmund Freud and Oskar Pfister , ed. H.Meng and E. French, trans. E. Mosbacher (Nex York: Basic Books, 1962). 117
2 . J.P. Moreland (avec Clancy Martin), "Does the Christian God Exist?" (October 2006). Disponible à http://video.google.com/videoplay?docid=37807026519369909797
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Pour le / la croyante c'est une annonce logique, elle n'a rien d'extravagant. Elle est même cohérente. Elle s'explique aisément. C'est réjouissant de constater que depuis quelques temps, les scientifiques se prennent à comparer les états de santé des croyants par rapport aux négateurs. Ainsi le Journal Suisse, le Matin dans son édition du 22.12.18 a consacré une de ses dernières chroniques à ce sujet et l'a intitulé " Dieu est bon pour la santé ". Merci nous avions remarqué ! En 2017, Boris Cyrulnik dans son livre Psychothérapie de Dieu affirmait déjà que la croyance en Dieu est bonne pour le corps comme pour le psychisme . A ce qu'il semble, l'ensemble des recherches scientifiques en viennent aux mêmes conclusions : croire en Dieu nous fait nous porter bien, mieux que l'ensemble de la population : "ils ont moins de pépins médicaux, présentent un état général psychique et psycho somatique plus satisfaisant, guérissent beaucoup plus vite et donnée non négligeable, ont une espérance de vie plus longue". Ainsi la Duke University (Caroline du Nord) a menée une vaste étude de 1977 à 1999 qui révèle que les personnes pieuses, croyantes, vivent en moyenne 29 % plus longtemps que les autres ! Mais est-ce si étonnant ? Ne lit-on pas dans les psaumes de semblables approches ? Ainsi le Psaume 102.3 n'affirme-t-il pas : " Heureux qui se complaît dans la loi du Seigneur, et qui médite sa loi jour et nuit. Il ressemble à l'arbre planté sur la rive des eaux courantes. Il donne son fruit en la saison, son feuillage ne se flétrit pas : tout ce qu'il entreprend réussit".
par Marie Andrée Rinck 18 déc., 2019
- j'étais sur l'autoroute et je comptais faire le plein sur le prochain relai et on a été dévié. Du coup je n'ai pas pu faire le plein et je suis tombée en panne. Plutôt que de rester à geler dans ma voiture, j'ai préféré marcher en direction du prochain village. - allez montez, je vous y emmène, montez, pauvre bonhomme tu es gelé... tiens monte dans ma couchette mais accroche toi bien. Ne tombe pas surtout. Une fois installée, la jeune femme lui dit timidement : "merci Monsieur c'est très aimable à vous !" - Allez, ce n'est rien, je vais vous ramener chez vous, comme on dit plus de peur que de mal ! Vous habitez au prochain village ? La jeune femme est gênée. "Non, j'étais sur l'autoroute, je ne venais pas ici". - c'est juste se dit-il en lui-même, quelle question bête ! Il faut bien passer le temps alors il s'intéresse à sa passagère. Où compte-t-elle trouver une station d'essence ? Il sollicite son GPS pour trouver une station d'essence. Mais ce n'est jamais dans la bonne direction pour elle. Quelque chose attire son attention, une façon gênée de répondre en hésitant. Au village suivant à un feu, il regarde en arrière et le petit s'est endormi dans la chaleur de la couchette du camion. "Votre petit s'est endormi. Vous venez d'où ?" Elle bafouille une réponse qu'il ne comprend pas. "Il va falloir me dire où je vous dépose, moi je vais dans le Ch'Nord, je ne vais quand même pas vous amener avec moi !" Elle ne répond pas. Ca l'intrigue et commence à l'inquiéter. "Dites ma petite dame, faudrait quand même penser à me répondre ! Je vous dépose où ?" - Mais au premier village, ça ira bien, je me débrouillerai. - je vais vous déposer à la prochaine station d'essence et là vous pourrez vous débrouiller pour récupérer votre voiture. Le temps de la chercher sur mon GPS ça ira.
16 déc., 2019
Une amie m'a invitée chez elle pour m'annoncer une nouvelle. Elle me raconte son entretien avec son médecin. Je le retranscris comme elle me l'a raconté. Je me suis mise à la place du médecin et j'ai imaginé sa réaction.
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